34e édition • 24 - 30 novembre 2024
FESTIVAL DE CINÉMA DOCUMENTAIRE

DOSSIERS PÉDAGOGIQUES

DOSSIERS PÉDAGOGIQUES

Chaque année, la commission Image de Traces de Vies élabore un dossier pédagogique autour d’un film présenté lors de la séance collège/lycée du festival. Ces dossiers sont mis à la disposition des enseignants et téléchargeables ci-dessous.

Durant de longs mois, le jeune réalisateur traque un animal discret et mystérieux qui peuple nos forêt : la genette commune ! Il se camoufle, installe des dispositifs techniques alambiqués,  passent de longues nuits blanches en immersion dans la vie sauvage, nous confie ses espoirs et ses déceptions…   Avec humour, il porte un regard sarcastique sur lui-même : c’est l’observateur observé ! Finira-t-il par croiser le regard de la genette ?

Des trafiquants de bois sèment la terreur sur une petite ville mexicaine : comment résister à la spoliation des terres et à la destruction d’ancestrales traditions ? Face à la passivité de l’Etat, les femmes organisent la résistance !

Noëlle Herrenschmidt est une dessinatrice de procès en verve et aguerrie ;  Ivan Brun, un débutant plus introverti. Tous deux rendent racontent le procès des attentats du 13 novembre 2015 : deux sensibilités face à la parole des victimes.

Les examens approchent, l’année scolaire se termine enfin pour Peipei, jeune aspirante artiste d’un lycée du Henan, province pauvre de la Chine. Délaissée par sa famille, souffre-douleur de ses camarades comme de ses professeurs, cette « fleur sauvage » ne s’est jamais accommodée aux règles de l’institution et peine à trouver sa place.

Dans une mise en scène particulière, le photographe Grégoire Korganow provoque une rencontre surprenante « Père et Fils ». Pères âgés avec fils grisonnants ou jeunes pères avec bébés, ils sont invités à se rapprocher. Ainsi exposés, les hommes se dévoilent, aidés par les questions fines du photographe. Gênés ou confiants, expansifs parfois, ils parlent d’eux, d’eux deux. Pointillistes et délicats, ces instantanés de peau et de mots, livrent bien quelque chose des hommes.

Dès la première image, aucune échappatoire pour le spectateur : clôture du ring, projection violente au sol, cri, bruit de la chute, regard apeuré d’une fille. Ce n’est pas le spectacle annoncé par le titre, seulement des cours de catch dispensés à des jeunes adultes. Ils sont une dizaine, dont quatre filles, à venir s’entraîner dans un lieu marqué par le temps, et pas encore rénové. Ordres répétés, exigences physiques, rudesse des propos de l’entraîneur. Mais attention à chacun, encouragements, aide aux plus fragiles. Le professeur à l’allure martiale se révèle humain, proche de ses disciples. Il a su créer une équipe car chacun peut et doit compter sur les autres sous peine de se faire mal. L’envol depuis la troisième corde et l’atterrissage dans les bras de tous se lit comme une victoire sur soi, avec les autres. Alors, un spectacle le catch ? Celui des « vrais » matches montrés en vidéo ? Ou celui de la vie ?

Marvin, dix ans, est placé dans un foyer en Allemagne. La réalisatrice prend le parti de se mettre à sa hauteur et à celle des autres enfants, en saisissant leur quotidien où s’entremêlent la vie tumultueuse du groupe et des instants de grande solitude. Les éducateurs les encadrent mais leur laissent également des espaces de liberté, en dehors de leur regard. Leurs jeux, déployés au cours de multiples séquences, sont présentés comme le réceptacle de la vie intime de chacun, laissant apparaître les troubles qui les habitent. 

« Faut pas lâcher ; il faut avoir des mauvaises journées pour avoir des bonnes journées ». Les dernières paroles du film traduisent la volonté farouche de la jeune gymnaste pour maîtriser son corps d’enfant. Reprendre sans arrêt les mêmes gestes, tomber de la poutre, mal se réceptionner sur le tapis mais garder, face à la rigueur, à l’exigence et aux contraintes des entraînements, son sourire. Masquer aussi quelquefois, sous une grimace, la douleur de la chute. Et puis finalement, après tant de répétitions, s’enrouler autour des barres, puis s’envoler et planer au ralenti, sans effort apparent, tout en souplesse. A treize ans, pour Brianna, l’objectif est clair : participer aux jeux olympiques de 2016.

À partir des photographies de ma famille et de celle de mon petit-ami, je réalise le portrait de deux clans que tout oppose.
Mes parents, anciens agriculteurs portugais immigrés en Suisse dans les années 1980. Ses parents, universitaires suisses.
Et moi : entre les deux.

L’apparence dicte sa loi dans la recherche d’emploi : costume, cravate, et souliers bien cirés sont indispensables pour se présenter devant le recruteur, sinon la démarche est d’avance vouée à l’échec. Près du port du Havre, là où elle voit passer les cheminées des gros navires au-dessus des toits, Brigitte la couturière tient une boutique de location de costumes à la journée. Elle propose des tarifs très bas pour les demandeurs d’emploi qui veulent avoir une bonne présentation à leurs entretiens d’embauche. Le soir venu, le costume rapporté à la boutique est nettoyé et rangé sur un porte-manteau en attendant le prochain client. Comment trouver un emploi quand on n’a pas les moyens de s’acheter un costume, ou un aspect de la lutte quotidienne, banale et triviale contre le cercle vicieux du chômage en période de crise.

Près de Charleroi, Colin vit seul avec sa mère dans une maison insalubre, qui s’effondre, chaque jour un peu plus. Face la misère, il écrit avec ses potes dans sa chambre, devenue pour l’occasion, une « maison de jeunes » improvisée et un lieu de production musicale. Du rap comme exutoire et comme nécessité. Tant que cette maison résiste, ils ne traîneront pas dehors. Tant qu’ils écrivent, ensemble, ils ne tomberont pas.

Robin est un jeune de garçon de dix ans qui vit dans la banlieue de Mons en Belgique. Il pourrait être un enfant comme les autres mais ce n’est pas le cas puisque Robin fait partir de l’élite de la gymnastique belge. Son frère aîné, Yohan, et sa sœur sont bien moins doués. Ses parents l’encouragent vivement et sa mère rêve de le voir sur la première marche des podiums internationaux.

Un jeune homme chez lui avec ses chats et ses espoirs. Après une période en prison, il tente de reprendre pied dans la vie. Il est là dans son appartement, volets fermés, dessins et écritures habitent ses murs. « J’étais un an en prison… Maintenant ça va, j’ai des amis et je préfère rester dehors, mais au début je serais bien retourné dedans. »

Dans le huis clos d’un vestiaire, des rugbymen se livrent aux derniers rituels. Dans le silence ou le bruit des crampons, chacun se prépare à son rythme, au combat physique et mental qui s’annonce : le corps massé et protégé est prêt à l’affrontement, les muscles s’échauffent peu à peu. Tous les registres sont utilisés pour motiver les joueurs dans le discours d’avant match : solidarité, fierté sportive, inviolabilité du territoire, enjeu de la victoire… Avant d’entrer sur le terrain. Tourné au Racing club de Vichy.