33e édition • 26 novembre - 2 décembre 2023

Jean-Stéphane BRON

JEAN-STÉPHANE BRON • RÉALISATEUR

Né à Lausanne en 1969, Jean-Stéphane BRON est diplômé de l’École cantonale d’art de Lausanne. Dès son film de fin d’étude, il se concentre sur le genre du documentaire et réalise en 1997 le long métrage Connu de nos services qui inaugure une série de documentaires politiques  : Mais im Bundeshuus – le génie helvétique (2003), Traders (2009), Cleveland contre Wall Street (2010) sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs, et L’Expérience Blocher (2013). Son dernier documentaire en date, L’Opéra, est sorti en salle et a rencontré un vif succès. Jean Stéphane BRON le décrit comme « un film joyeux, où le collectif et la pulsion vitale de la musique tiennent une grande place. »

«  Jean-Stéphane BRON nous révèle le fil rouge de son cinéma qui ne cesse d’explorer la frontière ténue entre documentaire et fiction :  si le personnage d’un documentaire incarne son propre rôle, il reste tout de même un acteur que le documentariste dirige, questionne, met en scène. Des procédés propres à la fiction nourrissent ses documentaires : dramaturgie, décors et trame narrative. Les genres du thriller, du film à procès et de la comédie ne sont jamais très loin non plus. À l’inverse, sa seule fiction à ce jour, Mon frère se marie (2006), s’inscrit dès la première séquence dans une démarche documentaire qui enrichit infiniment l’intrigue fictionnelle plus classique du film. Si son pays natal, la Suisse, reste son territoire de prédilection, il s’est également intéressé aux États-Unis (Cleveland contre Wall Street) et à la France (L’Opéra), fouillant les arcanes de nos systèmes politiques et économiques. Dans Cleveland contre Wall Street, Jean-Stéphane BRON fait la démonstration magistrale de la puissance du cinéma à transformer le réel par la fusion du documentaire et de la fiction :  les habitants de Cleveland, victimes réelles des subprimes et expropriés par les banques, poursuivent celles-ci en justice lors d’un procès fictif mis en scène par le cinéaste, avec une vraie portée symbolique pour les protagonistes. »
– Eva Markovits.