34e édition • 1er décembre - 07 décembre 2024
FESTIVAL DE CINÉMA DOCUMENTAIRE

Agenda – Mardi 3 décembre

MARDI 3 DÉCEMBRE

MATIN

GAËLLE N’AIME PAS L’ÉTÉ – MARIE-SOIZIC FRABOULET ET ANNA FINOT

« Qu’ils mangent de la brioche ! » s’esclaffe une Marie-Antoinette surgie des dunes… Gaëlle aime se déguiser. Sous ses perruques, Gaëlle se joue des codes et de la surprise que ses apparitions provoquent. Chacune de ses perruques explore une part de sa féminité, sa confiance en elle et son rapport au regard des autres… Toutes ses perruques cachent surtout un secret.

2024 – France – 12’ – FA – INASup/ENS Saclay

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   LES HABITS DE NOS VIES – STÉPHANE MERCURIO

Une jeune femme sort d’un sac baskets usées, T-shirts et pantalons froissés : à travers la tenue qu’elle avait choisi de porter, elle raconte son premier jour au lycée… Nos vêtements nous confèrent parfois une prestance dont on ne se savait pas détenteur – ainsi de cette mère de famille et de son gilet jaune, de cet avocat et de sa robe ou de cette femme et de son smoking. Qu’est-ce que nos vêtements cachent ou dévoilent de nous ?

2023 – France – 41’ – HC – ISKRA

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           FEMMES SOUS ALGORITHMES – JEUNES ET JOLIES – GABRIELLE STEMMER

Saviez-vous qu’on pouvait se faire une permanente pour les cils, se botoxer les cernes et se tatouer les lèvres ? Je ne le savais pas avant que l’algorithme ne me montre la voie. De clic en clic, j’ai croisé des crèmes teintées, des seringues et des larmes. Combien ça coûte ? Combien de temps ça prend ? Pourquoi s’infliger ça ?

2023 – France – 10’ – HC – Haut Et Court

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 LA MI-TEMPS – ANAÏS BASEILHAC

C’est le rappeur marseillais Bouga qui nous accueille chez « Lorenzo Styl’ », salon de coiffure fréquenté par les hommes du quartier populaire de Belsunce. Entre confidences et plaisanteries, les clients s’abandonnent aux mains expertes de leurs coiffeurs préférés. Ici, les hommes sont soucieux de leur apparence : la barbe, les contours ou les motifs de leur coupe sont entretenus chaque semaine. Qu’est-ce que cette attention à leur image révèle de leur sensibilité ?

2020 – France – 24’ – HC – Master professionnel « écritures documentaires » Aix-Marseille Université

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JE SUIS LOUIE – LOLA ROUGIER-ONNIS

Huit fillettes participent à un casting et sont confrontées à un dilemme : jouer le rôle d’une petite fille gentille « pas belle du tout » ou celui d’une petite fille méchante qui, elle, est très jolie…

2014 – France – 2’19 – HC – Lola Rougier-Onnis

LÀ OÙ ERRENT LES LOUPS (WHERE MOTION HAS NOT YET CEASED) – JULIETTE BALTHAZARD

Nataliia et Olha se promènent dans un parc verdoyant, font des bouquets, jouent au loup avec leurs fillettes, distribuent bonbons et câlins. Elles sont réfugiées à Prague depuis que la Russie a attaqué l’Ukraine. Au-delà du chagrin du départ et de l’angoisse de la séparation, elles témoignent du traumatisme qu’ont subi leurs filles et qu’elles tentent d’atténuer dans ce quotidien suspendu à l’incertitude de l’avenir. Il faut « apprendre à vivre de nouveau ».

2023 – Canada – 17’ – VOSTFR – FA – La Maison Qui Monte



DEVANT – CONTRECHAMP DE LA RÉTENTION – ANNICK REDOLFI

Dans les camps de rétention français, on ne pénètre qu’avec une autorisation et au compte-gouttes. La caméra est, elle aussi, consignée à l’extérieur. Dans ce hors champ du lieu de rétention, amis, épouses, parents se croisent, s’abritent dans une petite cabane en bois à l’entrée du camp. Celle-ci devient le cadre, quasi théâtral, de leurs échanges parfois émus, souvent nourris de questions, toujours empreints d’affection pour les « retenus » ou « détenus ».

2024 – France – 80’ – PP – ISKRA

Dans le cadre du dispositif archives et cinéma. Films sur le Puy-de-Dôme ou Regards de Puydômois sur le monde, dans tous les cas des documents inédits. Les archives audiovisuelles conservées par les Archives départementales du Puy-de-Dôme sont autant de témoignages de la vie des populations locales. Ces regards cinématographiques habilement réalisés et montés sur les événements du quotidien ont une valeur documentaire indéniable pour une large part du XXe siècle : une sélection composée pour cette 4e édition de la séance Regards de Puydômois sur le monde.

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TERNANT – SAINT-AMABLE – RUE BLATIN / JEAN PIOLLET

À quinze ans, Jean Piollet se voit offrir une caméra Pathé-Baby à manivelle. La famille et son environnement immédiat sont le centre de l’attention du cinéaste en herbe. Et, au second plan, un échantillon de la France provinciale des « Années folles ». Il s’agit du film tourné en Auvergne le plus ancien que les Archives départementales du Puy-de-Dôme conservent dans leurs fonds audiovisuels : ces images auront un siècle en 2025.

 1925 – Film 9,5 mm – Noir et Blanc – Muet – 14’- HC 

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HONNEUR À NOTRE ÉLUE – ARLETTE BOUDON, RICHARD BUCAILLE, ALAIN MAILLOT, FRÉDÉRIC MELIS, BERNARD VIRAT, JEANNE VIRIEUX

Pendant plus de vingt ans, la conservation du Patrimoine ethnologique du Puy-de-Dôme a produit une importante documentation sur le territoire. Dans les années 1980, les compétences cinématographiques de Bernard Virat sont sollicitées dans le cadre d’« observations participantes », comme ici à Perpezat. Les élections municipales de 1989 sont passées, et on rend hommage à l’élue en plantant le « mât », pratique festive et ritualisée de la République.

1989/1995 – Film 16 mm – Couleur – Sonore – 20’ – HC

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QUAND CHARBON RIME AVEC MASSON – CLAUDE REVARDEAU ET ALAIN HOURY

Claude Revardeau et Alain Houry ont réalisé sur plus d’une décennie un patient travail de collectages vidéo et de montages documentaires sur le patrimoine auvergnat. Dans les bois autour de Manzat, ils rencontrent Michel Masson, charbonnier depuis son enfance. Devant l’objectif, il dévoile, pour la dernière fois en ce qui le concerne, la technique millénaire de la « meule du charbonnier ».

1993 – Vidéo Hi8 – Couleur – Sonore – 15’ – HC

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LA CHUTE DE LA CENTENAIRE – ARMAND DIOU

La mairie de Vertaizon craint que la cheminée de l’ancienne usine de la Société des Alcools du Centre ne s’écroule sur la voie ferrée voisine. Décision est prise de la détruire. Armand Diou, syndicaliste et militant associatif, y voit une nouvelle atteinte au patrimoine local : il saisit sa caméra vidéo et témoigne des dernières heures de l’édifice centenaire.

2005 – Vidéo Hi8 – Couleur – Sonore – 8’ – HC

 

 

APRÈS-MIDI

Rémi Gendarme Cerquetti est décédé le 24 février 2024. Habitué de Traces de Vies depuis son premier film, il a été primé deux fois par le festival. Fils de Garches avait été sélectionné en 2020, mais le festival fut annulé en raison de la Covid-19, et nous n’avions pas pu le présenter au public. Comme dans ses films précédents présentés à Traces de Vies, il vient toquer à la vitrine embuée de nos représentations.

 

FILS DE GARCHES – RÉMI GENDARME-CERQUETTI

Dans des services de l’hôpital de Garches (Hauts-de-Seine), aujourd’hui vides, des enfants gravement handicapés étaient soignés et accueillis. Douze enfants par chambre, branchés sur des machines : difficile de dormir avec tout ce bruit. Rémi Gendarme-Cerquetti a vécu ces hospitalisations. Cinéaste déterminé, il nous emmène en déambulation dans ces lieux vides où se tenait malgré tout, une vie. Il rencontre ses comparses de l’époque qui, comme lui, disent que malgré l’immobilité, la douleur, ils se sont attachés à ces lieux, à leurs soignants. Ils sont tous un peu Fils et Filles de Garches. Leur vie commune dans ces chambres à plusieurs les a aidés, soutenus. La voix d’un violoncelle, qui se joint à la déambulation, contribue à humaniser ces lieux.

2020 – France – 126’ – HC – The Kingdom/Wag Prod



APOCALYPSE – BENOÎT MÉRY

Apocalypse est une immersion dans un festival de musique métal. On plonge au cœur des pogos, du bruit et de l’exaltation joyeuse mais pacifique des fans. Un portrait expressionniste, habilement filmé et monté, de La Mecque des metalheads : le Hellfest.

2024 – France – 15’ – HC – LE GREC

 

FOUAD ELKOURY PAR FOUAD – KAMY PAKDEL

C’est l’un des plus grands photographes du monde arabe. Bien que né en France, Fouad entretient des liens forts avec ses racines libanaises. Peut-on changer les choses avec l’Art ? Il en a eu l’espoir, en particulier avec ses photos sensibles sur le drame palestinien, mais cette croyance mise à mal, comment continuer ? Il poursuit néanmoins en affirmant la ligne de son travail, des photographies en noir et blanc : « À partir d’un élément qui m’attire dans un univers où cet élément n’est pas censé être. »

2023 – France, Maroc – 55’ – HC – Bellota Films

BOOLEAN VIVARIUM – NICOLAS BAILLEUL

À l’écart du monde, Léo et Nicolas conçoivent ensemble Vivarium, un jeu vidéo dont le décor est une maison dans laquelle tout doit peu à peu pourrir. Aussi perfectionnistes l’un que l’autre, ils débattent de toutes les moisissures et putréfactions essentielles à leur création. Le processus donne lieu à de savoureux échanges et révèle autant qu’il met à l’épreuve leur complicité. La tension monte au fur et à mesure que prend forme leur monstre numérique…

2024 – France – 56’ – HC – Iliade Et Films/Comet Films

EN ATTENDANT LES ROBOTS – NATAN CASTAY

Chaque visage qu’Otto floute sur Google StreetView lui rapporte un centime. Le jeune homme est un travailleur du clic : il réalise des micro-tâches pour Amazon. Il a beaucoup d’amis, aux quatre coins du monde et par écrans interposés. Avec eux, il plaisante, et apprend. Il se confie et les écoute. « N’oublie pas de sortir de chez toi », lui conseille l’un d’entre eux. Mais dans le monde réel, Otto est plutôt « loup solitaire » et il quitte rarement sa chambre dont les fenêtres sont calfeutrées.

2023 – Belgique – 39’ – VOSTFR – HC – MédiaDiffusion

BULUNKUL – MARIE-VIOLAINE BRINCARD, OLIVIER DURY

Tableau majestueux au Tadjikistan : au pied de montagnes pierreuses, une vallée teintée de beige, de gris et de vert. Un village, près de son lac, Bulunkul, se protège du vent dans ses maisons carrées. Des yacks noirs au museau ivoire rentrent le soir, des hommes manient la faux ou partent pêcher. La caméra s’attarde sur une femme qui bourre son poêle ou sur un homme qui compte au boulier. Pas de paroles, une vie lente dans cet ailleurs aride, à nos yeux.

2023 – France – 30’ – P – Les Films Du Carry

 

PIERRE MÈRE (PIETRA MADRE) – DANIELE GRECO, MAURO MAUGERI

Comment vit-on à l’ombre de l’Etna (Sicile), coincés entre la mer et le volcan ? Dans le petit musée de la ville s’entassent des tableaux, saynètes naïves, qui racontent les anciennes éruptions. Le film vient apporter des scènes contemporaines, réelles ou fictives, illustrant la vie suspendue… Les murs sont fissurés, le prêtre surveille la restauration de sa statue qui a perdu la tête, la magnétiseuse aiguise ses rituels, le yogi se prosterne…

Chacun semble opposer ses croyances comme fragile protection. Les scientifiques, en voix off, écoutent le monstre. « Allô Boris ! »

2024 – Italie – 68’ – VOSTFR – P – Associazione Culturale Scarti

SOIR

DEPUIS QU’OTAR EST PARTI – JULIE BERTUCCELLI

À Tbilissi, capitale charmante mais délabrée de la Géorgie post-soviétique, Ada, jeune fille de 25 ans, survit avec sa mère Marina et sa grand-mère Eka. Dans le vieil appartement qu’elles partagent, le moindre geste de la vie quotidienne est difficile à négocier, et l’humeur n’est pas toujours au beau fixe. Seules les nouvelles d’Otar, fils adoré d’Eka, sont comme des bouffées de rêve et d’espoir. Otar a émigré à Paris d’où il envoie un peu d’argent. Et comme tous les absents, il est devenu un mythe dans la maison. Le jour où il meurt accidentellement, Marina ne peut se résoudre à l’annoncer à la vieille et fragile Eka…

2003 – France, Belgique – 104’ – HC – Les Films Du Poisson

SAVE OUR SOULS – JEAN-BAPTISTE BONNET

Après un repérage à hauts risques en Méditerranée, l’Ocean Viking accueille les rescapés à son bord. Rassurer, ausculter, soigner, écouter, mais aussi organiser, orienter, informer : l’équipage s’affaire dans une chorégraphie très maîtrisée pour préparer les migrants à leur arrivée en Europe. En quelques jours, des liens se tissent. Des traumatismes se racontent enfin. On partage des tâches, des photos et des espérances, on contemple la beauté du clair de lune sur la mer.

2024 – France – 91’ – PP – Jean-Baptiste Bonnet

DU CÔTÉ DE GERMONT – RENAUD FÉLY

Geneviève Parot, écrivaine, sera la lectrice, après le film, de quelques pages de « Cinq heures du soir », éd. Payot, 1997. Recueil de textes courts, à mi-chemin entre prose et poésie.

Marcelle Delpastre (1925-1998), « Femme, poète et paysanne », a passé sa vie dans la ferme familiale de Germont, en Corrèze. Son œuvre abondante – poésies, mémoires, théâtre, chroniques et ethnologie – est restée confidentielle de son vivant, connue essentiellement des cercles occitans.

Le film esquisse son portrait à partir de témoignages, de photos, de paysages, de déambulations dans sa maison intacte et nous fait entendre sa voix d’écrivaine singulière, notre contemporaine.

2024 – France – VOSTFR – 57’ – P – Pyramide Production