• Tania RAKHMANOVA, réalisatrice, représentant la Scam
• Alexandre CORNU, producteur aux Films du Tambour de Soie
• Jean-Jacques RAULT, réalisateur et directeur des Rencontres de Mellionec
France • 2015 • 24′
Les films de l’Œil Sauvage
GRAND PRIX TRACES DE VIES
Doté par le Conseil Départemental du Puy-de-Dôme
3 000 €
Pour faire cinéma il ne suffit pas d’utiliser des artifices techniques ou de faire long. Le cinéma c’est avant tout, une histoire racontée avec des images et des sons. Une image, dans sa forme première, où la lumière marque la pellicule sans autre artifice, Une image qui laisse vivre le réel qui est filmé, tout en le magnifiant des effets naturels de cette lumière. Un son qui joue sa propre partition et donne le relief nécessaire aux images. Un son à sa place, sans paroles, et pourtant qui nous raconte l’histoire. Une histoire, faite de paysages et de personnages mouvants, qui fait se fondre les deux dans des plans jouant comme une peinture sous le regard d’un auteur. C’est pourquoi nous avons décerné le Grand Prix Traces de Vies – Prix du Conseil Départemental du Puy-de-Dôme à Matière première de Jean-François REVERDY.
France • 2016 • 100′
Ciaofilm / Les Films du Poisson
MENTION SPÉCIALE
Georgi LAZAREVSKI filme la Patagonie avec beaucoup de justesse, et nous propose son regard sur ces paysages magnifiques. Il nous les montre, sans jamais en abuser, avec l’œil des hommes et femmes qui vivent là. À deux pas, et pourtant si éloigné, le flot des touristes se fait menaçant. Paysages et habitants se fondent pour créer ensemble un univers de toute beauté mais empli de nostalgie et de tristesse. Le jury a souhaité décerner une mention spéciale Grand Prix au film de Georgi LAZAREVSKI, Zona Franca.
France • 2016 • 63’
Z’azimut films / 2 rives TV / Lyon Capitale TV
PRIX “HORS FRONTIÈRE”
Doté par le Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes
2 000 €
Pour raconter le réel, notre réel, il est parfois bon de s’aventurer au-delà d’un territoire de connaissance. En posant leur caméra en Tunisie, les réalisatrices osent aller chercher dans toute sa complexité les effets d’une tradition que nous pourrions rejeter d’emblée. Et pourtant avec beaucoup de sensibilité, de proximité, elles nous donnent à voir ce qui se joue derrière ce rite ancestral et comment chacun, hommes et femmes, s’en empare pour vivre au mieux sa vie. Le film ne nous cantonne pas à une place de simple spectateur, il fait résonner en nous la difficulté de tout à chacun à se sortir d’un héritage ou d’un conditionnement social. Nous décernons le Prix Hors Frontières – Prix du Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes au film Le Verrou de Leïla CHAÏBI et Hélène POTÉ.
France • 2015 • 85’
Cinéphage / Providences / ARTE France / ONF-NFB
PRIX DE LA CRÉATION
Doté par la Ville de Clermont-Ferrand
1 500 €
On oppose souvent le réel au virtuel, on confronte le sensible au cérébral, on imagine que fond et forme appartiennent à deux planètes différentes et parfois divergentes. Le film que nous souhaitons soutenir renverse ces certitudes. Il fait preuve d’innovation à la fois dans son sujet, mais aussi dans la proposition formelle qui l’épouse, il bouscule la relation que nous imaginons entretenir avec l’univers numérique, avec la représentation que nous avons de nous-mêmes, de notre rapport à la vie et d’une certaine façon d’être au monde. Nous décernons le Prix de la Création – Prix de la Ville de Clermont-Ferrand à Dans les limbes de Antoine VIVIANI.
• Anne-Charlotte SINET-PASQUIER, documentariste radio et réalisatrice
• Olivier BERSOU, enseignant en études cinématographiques
• Alexis VACHON, co-programmateur des Rencontres Hivernales du documentaire de Grignan
Niger, Bénin, France • 2016 • 54’
VraiVrai Films / Merveilles Production / Alternative Productions / TVFil78
PRIX DU PREMIER FILM PROFESSIONNEL
Doté par la Ville de Vic-le-Comte
1 500 €
Une tempête soulève le sable du désert, image saisissante d’un film maîtrisé né d’une colère forte. L’écriture donne dans le récit une place juste et nécessaire à la réalisatrice et à son père. Une question de transmission. Les touaregs, les anciens, les femmes, les jeunes, le fou : chacun nomme à sa manière la menace invisible sur Arlit, sans chercher celle des experts et des responsables. En effet, il s’agit de donner à entendre une parole inouïe : celle des siens. La colère dans le vent est porté par un engagement politique fort et invite à l’action collective. Il est le fruit et l’étendard, lors de cette édition du festival, d’un long travail de formation et de production d’un continent qui invente son cinéma.
France • 2016 • 65′
Macalube Films
MENTION SPÉCIALE
Dans son texte Vers un cinéma social, Jean VIGO écrivait « Le Monsieur qui fait du documentaire social est ce type assez mince pour se glisser dans le trou d’une serrure roumaine, et capable de tourner au saut du lit le prince Carol en liquette, en admettant que ce soit spectacle digne d’intérêt […] » En ayant l’audace d’aborder nuitamment la clinique de La Borde, MIHALACHI nous propose un regard neuf sur elle. Il saisit la relation entre des personnages tous inquiétés par la folie. Il offre ses cadres justes, précis et souvent étayés à ceux qui n’en ont plus. Les silhouettes qui hantent ces lieux se noient dans des flots de discours qui en les sauvant, les fige dans le temps. Sur le quai offre la dignité cinématographique à ce lieu crépusculaire.
Royaume-Uni • 2015 • 41’
The National Film and TV School
PRIX DES FORMATIONS AUDIOVISUELLES
Doté par la MAIF
800 €
Écrire un documentaire, c’est proposer un point de vue. Épouser aujourd’hui celui des habitants des îles Féroé est un geste courageux. Dans L’Archipel, la chasse à la baleine est présentée comme un rite initiatique certes violent mais ritualisé : il inscrit chaque jeune îlien dans une histoire immémoriale qui échappe aux logiques normatives continentales. Le point de vue est certes déterminé, mais évite l’écueil de la démonstration pour nous accompagner dans l’histoire d’une filiation entre hommes. Les pays nordiques offrent à la caméra cette lumière irisante et naturellement tamisée qui donne aux images une force plastique évidente, comme ce visage d’adolescent magnifié par le sang séché de son trophée. Atteindre d’emblée une telle puissance cinématographique nous est apparu exceptionnel.
Canada • 2016 • 15’
INIS
PRIX DE LA DIVERSITÉ
Doté par le CGET
2 000 €
Comment garder vivants les lieux disparus que l’on porte en soi ? Il s’agit de sauver sa maison de l’oubli – et aussi de s’en défaire. De ce que le temps dépose, et enlève. Ce sont des mots qui viennent se loger dans le ciel. Ils ouvrent un tissage subtil et précis des images, de la voix, pour (re)composer ce lieu de l’identité. La réalisatrice retrouve les chemins familiers, intimes et la déambulation si singulière de la ville orientale. Le cinéma, lui, remet en mouvement le temps arrêté de la photographie. Pour cela, Émilie BAILLARGEON s’empare avec une infinie délicatesse de tous les sens : le regard, le son, la matière, les parfums, la voix…. Comme un exercice impérieux autour de la mémoire – pour pouvoir, un jour, habiter ailleurs.
• Alice FARGIER, réalisatrice
• Vanessa DOUROUX, éducatrice spécialisée et présidente d’Hippocampus
• Emma DESSAPT, étudiante éducatrice spécialisée à l’ITSRA
France • 2016 • 59’
Les Films du Balibari
PRIX REGARD SOCIAL
Doté par l’UNAFORIS
1 000 €
Nous avons décerné le prix Un juste regard social au film Pas comme des loups de Vincent Pouplard pour sa sensibilité, la poésie de sa forme extrêmement libre, cette caméra mouvante, sensuelle, pudique qui vient filmer des corps dignes. Le regard porté sur eux par le réalisateur les arrache à toute catégorisation. Roman et Sifredy sont deux hommes jeunes et libres. Ils pensent le monde et l’agissent en respectant leurs convictions.
Portugal • 2015 • 88′
C.R.I.M. Produções
MENTION SPÉCIALE
Nous avons choisi de donner une Mention Spéciale pour La Maison des mères de Philippe COSTANTINI pour l’humanité de son regard, sachant toucher au plus concret du quotidien de ces femmes. Le réalisateur signe un film lumineux et plein de vie
• Leina CORNIEUX-MANTEL, étudiante en Licence 3 – Arts du spectacle
• Marine DAVID, étudiante en Licence 3 – Arts du spectacle
• Coralie LE SAOULT, étudiante en Master 2 – Conduite de projets culturels
Sénégal, Togo, France • 2015 • 27’
Africadoc / Université Gaston Berger
PRIX DES ÉTUDIANTS
Doté par l’Université Blaise Pascal
500 €
Suite à une pré-sélection de trois films – choisis à l’unanimité – nous avons souhaité récompenser Le Griot du métal réalisé par Ata MESSAN KOFFI. Son esthétique soignée, soulignée par la poésie inhérente du film nous offre un aperçu de l’intimité qu’entretient Meissa avec son matériau. Depuis son atelier, il donne une deuxième vie à ces bouts de métal qu’il fait fusionner avec noblesse pour en faire un art brut