33e édition • 26 novembre - 2 décembre 2023

4 NOVEMBRE • 407 JOU / A TRAVERS JANN / BACH HONG / CARRIÈRE DE PISSY

CIE DU DOC • 407 JOU / A TRAVERS JANN / BACH-HÔNG / CARRIÈRE DE PISSY

JEUDI 4 NOVEMBRE • 12H30 • LA JETÉE

407 JOU

ÉLÉONORE COYETTE • HAÏTI • 2020 • 7 MIN

La vie de Lintho se confond avec celle de ses marionnettes. Pantin d’une histoire qu’il n’a pas écrite mais dont il fut le jouet, il fait se mouvoir ses personnages de bois pour conter avec grâce l’inhumanité des geôles haïtiennes.

A TRAVERS JANN

CLAIRE JUGE • FRANCE • 2019 • 25 MIN

Sur un fond noir et dans le silence, Jann danse. De gros plans s’attardent sur les torsions de son corps : poignets, genoux, pieds. La jeune chorégraphe insiste, s’arqueboute.

A la fin du film, murs et sol blancs accueillent la danseuse qui s’élève et rebondit, avant de s’asseoir face caméra, tranquille.

Entre ces deux moments, un chemin spirituel est conté simplement mais illustré avec recherche : images filmées et silhouettes dessinées, tantôt dissociées tantôt unies. Jusqu’à ce qu’une vérité se dise.

BACH-HÔNG

ELSA DUHAMEL • FRANCE • 2019 • 18 MIN

Cochons, poules, insectes s’éparpillent dans le jardin de la grande maison familiale et colorée de Jeanne à Saïgon. Allongée sur le sol, la petite fille les observe, les dessine. Un jour, elle fait la rencontre de Bach-Hông, une jument royale au pelage d’or. Elles deviennent inséparables. Mais la guerre qui grondait au loin se rapproche. Le bruit des pas nonchalants de la jument montée par la petite fille cède la place à celui, strident, des chars et des hélicoptères. Le dessin multicolore de sa vie s’assombrit, se tache de rouge sang puis de bleu nuit lorsqu’il faut prendre le bateau de l’exil. Quarante ans plus tard, c’est dans la quiétude blanche des montagnes françaises, que Jeanne se remémore son enfance.

CARRIÈRE DE PISSY

ELIOTT CHABANIS • FRANCE, BURKINA FASSO • 2019 • 12 MIN

Le jour se lève sur un cratère sombre et fumant : une carrière de granite. Un homme brandit une masse pour casser un bloc de pierre.
Très vite l’image s’attache aux seuls mouvements des bras qui se détachent en cadence sur un fond clair, créant une sorte de chorégraphie, orchestrée par les sons des masses sur la pierre, véritable morceau de batterie.
Les femmes, aussi, jouent leur partition en concassant avec un burin des morceaux moins gros, dans un rythme plus rapide et moins sourd. Pas de sons autres que celui de la pierre. Au repos, les hommes dorment pêle-mêle, allongés comme ils peuvent, certains sur d’énormes pneus.
La démarche des femmes portant quatre épais morceaux de dalles empilés sur leur tête reste gracieuse mais leur regard insistant, face caméra, nous interroge.

Ouvert à tous • Entrée libre

Centre de Documentation du Cinéma et du Court Métrage de La Jetée • 6 Place Michel de l’Hospital • 63000 Clermont-Ferrand